• Nouveau ! Découvrez Numento  le logiciel de gestion de collection ! • | • WebAcappella, le logiciel de création de site Web • |
Mais surtout il se réfère à Lucius Cincius Alimentus en reproduisant le texte de conversation de celui ci avec Hannibal au terme de laquelle la première tribu rencontré par le général punique aurait été celle des Taurini, donc au pied du col de Montgenèvre.
Tite-Live réfute avec raison l'opinion de ceux (Coelius Antipater, mais aussi sans doute Cornelius Nepos) qui avancent pour divers motifs un passage par le col du Petit Saint-Bernard.
Néanmoins Gaius Plinius Secundus, Pline l'Ancien, reprendra quant à lui le tracé par le col du Petit Saint Bernard en invoquant une similitude de nom entre Alpes Pennines ou Poenines (Puniques).
Silius Tiberius Catius Asconius Italicus, racontera les exploits d'Hannibal dans un ouvrage reprenant le tracé avancé par Tite-Live, en apportant un élément important nouveau, l'armée carthaginoise aurait campé au sortir de vallée dans les « plaines de Turin ».
Appien d'Alexandrie, fin connaisseur de l'œuvre de Strabon, en un paragraphe traitera du passage des Alpes par Hannibal sans faire mention d'un lieu de passage de sa connaissance ou de celle de Strabon.
Enfin, le dernier grand historien romain Amianus Marcellinus, Ammien Marcellin, va donner la dernière touche au tableau en remettant les choses en place et surtout en mettant en lumière un autre grand historien contemporains de Tite-Live, de Varron, de Salluste, de Strabon, de Cornelius Nepos et ayant fait partie de l'entourage de Pompée, de Cæsar, et de l'empereur Auguste : Timagene d'Alexandrie.
Ce serait à cet historien que l'on devrait le tracé Hannibal décrit par Tite-Live à travers les peuplades gauloises nommément désignées. Bien plus, c'est chez la dernière peuplade évoquée, les Tricorii, qu'auraient lieu dans des défilés l'épisode des chemins frayés par Hannibal, épisode expressément rejeté par Polybe et repris par des historiens postérieurs (Cornélius Nepos, Silius Italicus, Appien,Dion Cassius et d'autres) et évoqué par Tite-Live dans son ouvrage.
Par ses précisions, Ammien Marcellin conforte les dires de Tite-Live et fournit une dernière indication avalisant un passage par le col de Montgenèvre.
Dans le cadre d'un ouvrage colossal sur Rome, le Romain Titus Livius, Tite-Live, a également décrit, sans indiquer ses sources, le fameux épisode nébuleux de la traversée des Alpes en donnant beaucoup plus de détail que son prédécesseur Polybe.
Son itinéraire serait axé sur la remontée de la Durance conduisant au col de Montgenèvre, Durance qu'Hannibal aurait retrouvé et traversé après la remontée du Rhône jusqu'à la confluence de l'Isère en passant par les territoires de peuplades nommément désignés. Au titre des détails supplémentaires livrés, Tite-Live parle de froid, de glace, de pics montagneux en début d'ascension, et avant le passage du col de destination, se contredisant, en vient à parler de plusieurs jours de progression sur des chemins impraticables et d'égarements.Tout comme Polybe il décrit une descente du versant italien dans de conditions dramatiques avec des obstacles de terrains différents de ceux narrés parl'auteur grec.
Mais le rappel des quatre lieux de passage énoncés par Polybe nous contraint à considérer que la messe est dite en ce qui concerne le col de passage disponible pour l'armée carthaginoise.
Au nord nous avons un passage descendant chez la peuplade des Rhétiens (Suisses), ensuite un passage descendant chez les Salassi, le val d'Aoste et donc il s'agit du col du petit Saint-Bernard ; ensuite un pMassage descendant chez les Taurini, Turin donc et il s'agit du col de Montgenèvre et enfin au sud un col descendant chez les Ligures sans doute le col de Tende. Raisonnablement les deux seuls cols en course pour figurer dans l'itinéraire d'Hannibal ne peuvent être que les cols médians:
celui du Petit Saint-Bernard ainsi que celui de Montgenèvre.
Une autre conclusion s'impose, Polybe se contredirait totalement en faisant arriver les troupes carthaginoises chez une autre peuplade que celle qu'il assignait au pied du versant italien.
Caius Sallustius Crispus, Salluste, dans un de ses écrits indique que le chemin de Pompée pour aller d'Italie en Espagne par la voie terrestre était plus commode que celui d'Hannibal sans autre précision.
L'historien-géographe, Strabon, continuateur de Polybe, nous rappelle les quatre lieux de passage des Alpes du temps d'Hannibal énoncés par Polybe dans un ouvrage perdu et semblerait privilégier, dans une phrase de fin de ligne, un itinéraire d'Hannibal par le col de Montgenèvre.